Gwen

Peux-tu te présenter ?

Je suis maman de 2 enfants et mariée à l’homme de ma vie ! Je suis bretonne. J’exerce deux métiers à la maison : je suis créatrice de contenu web d’un côté, et céramiste de l’autre. Je suis plutôt casanière. Je vis et je travaille à la Chapelle Sur Erdre, au nord de Nantes, une ville que j’aime beaucoup. 

Quel est ton parcours ?

J’ai une formation universitaire, une maîtrise d’anglais et un DEA de communication à la Sorbonne Nouvelle. J’ai suivi en parallèle tout au long de mes études, des stages et cours du soir de poterie depuis l’âge de 20 ans. Le premier était à Combrit chez Armelle Le Gall. Ensuite J’ai aussi suivi des cours de nu et de dessin aux beaux-arts et à Duperré à Paris. En arrivant dans la région nantaise, j’ai suivi des cours de poterie chez Martine Morgand, à Vertou. En 2019, j’ai été approchée par le chef Éric Guérin de la Mare aux Oiseau et depuis, je travaille pour lui ! 

Pourquoi as-tu choisi ce métier ?

D’un côté, j’aime écrire. Et puis, c’est ma formation. De l’autre, la céramique est venue car j’avais besoin de me détendre et je n’étais pas prête à cette époque (et encore aujourd’hui c’est dur !) à prendre du temps juste pour ça. J’avais besoin d’un résultat concret à mettre dans mes mains pour aller bien. C’est très satisfaisant pour moi d’utiliser mes mains pour construire quelque chose qui prend forme et qui va être utile à quelqu’un. Je fais d’ailleurs peu de sculpture (sauf quand j’ai des commandes spéciales), je préfère les beaux objets de table. Quand je suis dans mon atelier et que je travaille la terre, ou j’émaille ou je dessine, je ne vois pas les heures passer. J’écoute des livres audio en même temps, j’adore ça ! L’an passé, j’ai écouté l’équivalent de 15 jours et 13H de livres ! C’est fou je trouve.

Quelle difficulté ou échec – dans la vie pro ou perso t’a le plus apporté ?

En devenant free-lance à 30 ans, j’ai compris que le seul moyen de garder mes clients était d’être très exigeante envers moi-même. Expérience et écoute du client. La conception rédaction, c’est se glisser dans la peau de quelqu’un d’autre et devenir sa plume. 
En devenant maman à 31 ans, j’ai réalisé qu’il fallait que je sois moi-même et que je fasse ce que je veux de ma vie, pour être un bon repère pour mes enfants. J’ai donc décidé de me donner à fond dans ce que j’aime faire. La céramique prend donc de plus en plus de place. 
J’ai longtemps souffert du syndrome de l’imposteur. Alors en étant ma propre boss et en devenant maman, ces nouvelles responsabilités m’ont obligé à assurer.

Qu’est-ce qui te motive dans ton métier, dans la vie ?

Mes enfants et mon mari me motivent beaucoup. Nous nous encourageons les uns les autres pour donner le meilleur de nous-même. J’ai aussi la chance d’avoir de très bonnes amies qui m’encouragent, qui croient en moi et avec qui je partage beaucoup.

Comment arrives-tu à retrouver cette motivation quand tu l’as perdue ?

Je cours le long de l’Erdre. Je lis. Je fais la fête pour décompresser ou alors je me couche tôt pour récupérer. Je parle à ma meilleure amie, qui me donne les meilleurs conseils du monde.

Où puises-tu l’inspiration ? 

Mes inspirations reflètent mes envies. Récemment, j’ai eu envie de retrouver ma Bretagne mais comme la situation ne me le permet pas, j’ai lancé une petite collection céramique à rayures bleues (des tasses et bols avec des cœurs parce que j’adore ce motif) qui me rappelle l’Ile Tudy, d’où je suis. 
J’essaie de ne pas trop m’inspirer de ce que je vois sur instagram ou sur la toile. Je veux sortir des choses qui viennent de moi. Mais je suis des céramistes talentueuses qui font des choses très différentes de ce que je propose.

Qu’est-ce qui t’aide à décompresser, te ressourcer ?

Le tour de potier est un objet incroyable pour décompresser. Il permet de méditer, de transformer la matière. C’est génial. Sinon j’aime beaucoup courir car ça me permet de ne penser à rien. J’aime passer du temps avec mes enfants.

As-tu des petites astuces organisationnelles ?

Je me considère très mal organisée ! Je ne peux pas donner de conseil.

Un ouvrage à nous conseiller ?

J’ai lu Sorcières de Mona Chollet l’année dernière. C’est un essai sur la véritable histoire des sorcières, qui permet de comprendre pourquoi les femmes sont aujourd’hui obligées de se battre pour être libres. C’est un livre qui déculpabilise. La bibliographie est impressionnante et tout aussi inspirante que le livre.

Une citation, un poème ou un proverbe à partager ?

Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes.
Anaïs Nin.
(C’est de cette manière que je travaille les mots autant que la terre.)

Enfin, aurais-tu une recette simple et réconfortante à nous offrir ? et pourquoi celle-là ?

Un tour sur les îles bretonnes avec mon frère, sa famille et la mienne, et une bouteille de bon rhum.

Merci Gwen !

Anne

Peux-tu te présenter ?

Je suis Anne, 41 ans, nantaise depuis toujours. Je suis mariée à Olivier et nous avons 4 enfants. Je suis la fondatrice de Nantes Mamans et de Providenti’ELLES, 2 assos qui œuvrent à mettre les liens au centre. Je suis une femme dynamique qui essaye d’apprendre à marier ses forces et ses fragilités

Quel est ton parcours ?

J’ai fait un cursus universitaires en langues. J’ai été maman jeune, à 22 ans et j’ai vite bifurqué vers le monde associatif en créant Nantes Mamans. J’ai enseigné pendant 8 ans en collège et lycée et en 2020 j’ai créé Providenti’ELLES, association qui développe des lieux consacrés aux femmes afin de leur permettre de se retrouver pour tisser des liens de qualité .

Pourquoi as-tu choisi ce métier ?

Je suis qqn qui a besoin, de manière presque vitale, d’être en lien avec les autres et je sais ce que l’isolement et la coupure de l’autre peuvent entrainer. J’ai envie de tout cœur de pouvoir à ma manière changer les choses afin que chacun sache qu’il est aimé de l’autre.

Quelle difficulté ou échec – dans la vie pro ou perso t’a le plus apporté ?

Je suis très angoissée et ces peurs me forcent à voir et accueillir la fragilité qui est en moi. Quand je suis confrontée à ces peurs je suis obligée de rester humble. Si je n’avais pas ces fragilités, je ne me serais jamais sentie si concernée par les fragilités des autres.

Qu’est-ce qui te motive dans ton métier, dans la vie ?

Je sais que je suis à ma place quand je peux à ma mesure permettre aux gens d’être mieux. Savoir qu’à mon échelle je peux changer des choses et faire le bien est le moteur qui me fait avancer.

Comment arrives-tu à retrouver cette motivation quand tu l’as perdue ?

Quand j’ai l’impression de ne pas y arriver et que les choses ne progressent pas je regarde « dans le rétroviseur » et je repense à des témoignages que j’ai eus de personnes à qui j’ai fait du bien ou à qui mes assos ont fait du bien. J’aime aussi regarder des photos , cela permet de voir le chemin parcouru !!

Où puises-tu l’inspiration ? 

J’ai depuis toujours une grande admiration pour sœur Térésa.  Je suis aussi souvent marquée par des femmes autour de moi, ma praticienne shiatsu, l’acupunctrice que je vois, une cousine qui a l’accueil de l’autre dans les tripes… ces femmes ont toutes des qualités de cœur qui me touchent.

Qu’est-ce qui t’aide à décompresser, te ressourcer ?

Attention… le tricot, le thé…. Je suis une mémère qui s’ignore 😊  J’aime faire des bijoux, lire et mettre la musique à fond pour chanter et danser !

As-tu des petites astuces organisationnelles ?

Je n’ai pas d’astuces… j’ai la chance d’être très rapide, de bien dormir dans des draps qui n’ont pas été repassés et d’oser improviser des recettes sans livre (mes enfants témoigneraient 😊 ).
Sinon je fonctionne avec un agenda papier sur lequel on peut écrire puis effacer puis faire des flèches et gribouiller quand on téléphone !

Un ouvrage à nous conseiller ?

Un seul, c’est difficile ! Un auteur oui : Moussa Nabati, un psychanalyste très éclairant ! J’ai récemment lu un livre que j’ai adoré : « les Victorieuses » de Laetitia Colombani, une histoire de femmes qui œuvrent pour des femmes !

Une citation, un poème ou un proverbe à partager ?

« La plus grande des pauvretés, c’est de n’exister pour personne » Mère Térésa

Enfin, aurais-tu une recette simple et réconfortante à nous offrir ? et pourquoi celle-là ?

Recette de la mousse crémeuse au chocolat
Faire fondre une tablette de choc pâtissier avec 700g de crème fraiche liquide.
Dès les 1ères bulles on verse dans des ramequins puis au frigo !
Je l’adore car c’est quasi inratable car cela supporte l’approximatif !
et avec une gaufrette vanille c’est une tuerie !

Merci Anne !